Armateurs de France a participé, cette année encore, aux Assises de l’économie de la mer, le rendez-vous incontournable de la communauté maritime française. Cet événement, qui s'est déroulé à Brest ces 26 et 27 novembre, a mis en lumière les différents enjeux du maritime sous l’angle de l’innovation.
Un message fort du président du Cluster maritime français et co-président du Comité France Maritime
Après avoir indiqué que le choix de la thématique de l’innovation dans le maritime s’est « imposée comme l’incontournable fil rouge de cette édition brestoise », Frédéric Moncany de Saint-Aignan, a déclaré lors de son discours inauguratif de cette 14ème édition : "L’ambition maritime, plus qu’un choix, un devoir".
Cette déclaration fait écho au discours du Premier ministre Edouard Philippe au Comité Interministériel de la Mer de Dunkerque : "l'ambition réformatrice de ce Gouvernement continuera d'être très forte en matière maritime, car les opportunités sont innombrables, et car, notre pays, alors même qu'il est très largement tourné vers la mer, a pris probablement trop de retard pour les valoriser."
Discours de Frédéric Moncany de Saint-Aignan
Une intervention ministérielle et des annonces décevantes pour certains
La deuxième journée a démarré avec l'intervention attendue de François de Rugy, Ministre de la Transtion Ecologique et Solidaire.
"Si le mouvement des gilets jaunes se structure, a des représentants et qu'il souhaite poursuivre les échanges, ma porte sera toujours ouverte. Nous proposons d'organiser des débats dans tous les départements. Avec le Premier ministre, nous ferons des propositions d'ici la fin de la semaine."
Après une brève déclaration au sujet des "gilets jaunes", le ministre s'est attaqué au sujet de la transition énergétique "Je suis venu confirmer les engagements du gouvernement pour développer les énergies marines renouvelables".
Les professionnels du secteur ont été fortement déçus quand il a précisé la stratégie pessimiste pour le développement des éoliennes en mer, fixées ou flottantes : "Dans les années qui viennent, il y aura de 2,5 à 3 GW de puissance installée pour l'éolien en mer posé et 1 GW pour l'éolien flottant [...] Nous avons souhaité avoir des objectifs réalistes, réalistes au vu du développement technologique notamment pour ce qu'on appelle l'éolien flottant, mais aussi du point de vue économique. Nous souhaitons avoir une compétitivité prix de l'électricité produite par les énergies marines renouvelables qui soit aussi grande que possible", incitant les acteurs à "une forme de pression sur les industriels pour que l'on ait les meilleurs prix".
La réponse des régions maritimes et du Syndicat des Energies Renouvelables (SER) ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué de presse commun diffusé le jour même, ils s'inquiètent de ces annonces qui "remettent en cause les modèles économiques de la filière et des territoires proposés dans le cadre de la transition énergétique et laissent présager d’un scénario catastrophe pour le développement d’une filière de l’économie maritime pourtant compétitive et prometteuse, créatrice aujourd’hui et demain de milliers d’emplois non délocalisables."
Le ministre a par ailleurs souligné « tous les efforts de transformation écologique du secteur maritime », qui participe, lui aussi pleinement, "à la bataille du climat". Enfin, saluant le choix du thème de cette édition des assises dédiée à l’innovation, il a fait référence à la devise nde Nantes, sa ville natale : "Neptune favorise ceux qui osent."
Deux jours intenses
Plus de 80 personnalités des sphères publique et privée sont intervenues aux tables rondes, interviews et ateliers devant plus de 1500 acteurs du maritime, décideurs économiques, institutionnels et académiques... Mais les Assises, c’est également et surtout un lieu de rencontre devenu indispensable pour développer son réseau.
Club étudiants
Et, comme lors des précédentes éditions, une vingtaine d’étudiants a eu l'opportunité de participer aux Assises, parrainés par onze organisations, dont Armateurs de France. Regroupés au sein du Club étudiants de l’économie de la mer, ces jeunes en dernière année de formation maritime profitent des Assises pour entrer dans leur futur univers professionnel et développer leur réseau.
©J.S Évrard
N'hésitez pas à lire ou relire les tweets des Assises de l'économie de la mer.
#AEM2018
Table ronde : Recherche #océanographique et conservation #maritime, piliers de la croissance bleue
Entretien d’ouverture avec @FHoullier, président de @Ifremer_fr pic.twitter.com/ihiptuFfxz— Assises de l'économie de la mer (@AssisesdelaMer) 27 novembre 2018