GLOBAL CAP : UNE ÉTAPE MAJEURE DANS LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L’AIR PAR LES NAVIRES

Depuis le 1er janvier 2020, le Global Sulphur cap 2020 est en vigueur. Conformément à cette réglementation mondiale, adoptée par l’Organisation maritime internationale (OMI) en 2016, le taux d'émission de soufre des combustibles des navires est désormais plafonné à 0,5% (contre 3,5% auparavant).  

Le Shipping réalise ainsi une avancée majeure dans la transition énergétique, en réduisant par 7 ses émissions polluantes d’oxydes de soufre (SOx). Cette étape historique s’accompagne de nombreux enjeux relatifs à la mise en œuvre de cette nouvelle réglementation

Quelles solutions ont été envisagées par les armateurs pour se conformer à cette nouvelle réglementation ?

  • La consommation d’un fuel moins soufré, comme le diesel, qui ne requiert aucune modification des navires mais coûte plus cher.
  • L’installation de filtres à fumée sur les navires (scrubbers), qui réduisent les émissions d’oxydes de soufre en dessous du plafond autorisé, tout en permettant de consommer le même type de fuel ;
  • L’utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL) comme combustible pour les navires, qui permet non seulement d’éliminer les émissions de Sox mais aussi d’anticiper les évolutions futures de la réglementation en réduisant l’ensemble des émissions polluantes des navires.

 

L’adoption de ces solutions par le Shipping représente des coûts importants et souvent, l’immobilisation de navires pendant plusieurs mois pour l’installation d’équipements. 

Concernant le GNL, les dépenses pour la recherche et le développement de solutions désoufrées ont notamment permis son déploiement à grande échelle.

Quelles incertitudes persistent encore sur la mise en œuvre de la réglementation de l’OMI ?

Si le Global Sulphur Cap constitue, à de nombreux égards, un progrès essentiel pour la transition énergétique des navires, plusieurs incertitudes quant à son effective mise en œuvre restent à dépasser :

  • Pour être efficace, le nouveau plafond d’émissions doit être également et équitablement mis en œuvre et contrôlé partout dans le monde. Aujourd’hui des incertitudes persistent quant à l’uniformité des conditions d’inspections et de sanction des contrevenants à l’échelle mondiale.
  • Pour ne pas impacter négativement les activités de transport maritime, la disponibilité des carburants conformes aux prescriptions réglementaires de l’OMI doit être garantie. Les armateurs sont particulièrement vigilants sur ce point, notamment en ce qui concerne la disponibilité des fuels moins soufrés dans les ports de soutage.
  • La qualité des nouveaux carburants 0,5% et leur compatibilité fait également l’objet d’une attention particulière des armateurs qui redoutent des incidents moteurs en raison de l’hétérogénéité potentielle des carburants.  

 


 

Pour en savoir + :

Note de décryptage sur les émissions d’oxydes de soufre (SOx) par les navires

Page du site internet de l’OMI consacrée au Sulphur Cap 2020

 

 

 

Date publication: 
Jeudi, 9 janvier, 2020 - 16:45
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