La COP 26 qui se déroule à Glasgow, du 31 octobre au 12 novembre est l’occasion pour la communauté internationale de se réunir avec l’engagement de limiter le réchauffement climatique.
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) paru en août 2021 est alarmant et souligne - encore une fois - le besoin de décarbonation radicale et urgente de nos sociétés.
Plus aucun doute, le moment est venu d’agir de manière unifiée !
Quelle sera l’issue de la conférence pour le secteur maritime ?
C’est en réalité à l’Organisation Maritime Internationale (OMI) lors de la réunion du Comité pour la protection du milieu marin (MEPC 77), qui se tiendra du 22 au 26 novembre, que des mesures et actions concrètes pourraient être décidées.
Cependant, il est très probable que la COP 26 donne le ton pour élever les ambitions de décarbonation du secteur !
L’OMI avait adopté en 2018 sa stratégie de décarbonation : réduire de 50% les émissions du transport maritime d’ici 2050 (par rapport à 2008) avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone avant la fin du siècle. Aujourd'hui, la pression est forte pour réhausser ces ambitions et viser la neutralité dès 2050. L’OMI avait déjà convenu de réviser sa stratégie en 2023. Il n’y a dorénavant plus aucun doute que les Etats membres de l’OMI débattront de ces nouvelles ambitions.
Le MEPC 77 sera également l’occasion de faire le point sur la mise en place des mesures de court terme (EEXI et CII) qui doivent entrer en vigueur le 1er janvier 2023. Ces mesures inédites qui contrôlent et limitent l’intensité carbone émise par les navires devraient contribuer fortement à limiter l’impact sur le réchauffement climatique.
Débat : Un système d’échanges des quotas d’émission ou une taxe internationale ?
Le MEPC 77 débattra également de la mise en place d’un instrument financier pour le secteur maritime.
Pour Armateurs de France, toutes les solutions restent à étudier et les impacts environnementaux et économiques à évaluer. Mais ce qui ne fait aucun doute est la nécessité d’accompagner le secteur maritime dans sa transition à travers un fonds qui serait alimenté par cet instrument financier.
Aujourd'hui, la France et d’autres pays devraient signer la « Clydebank Declaration » pour la décarbonation du transport maritime visant à soutenir la mise en place de corridors maritimes verts (des routes maritimes zéro émission) d’ici 2025.
De façon générale, il est crucial d’avancer collaborativement et de façon intersectorielle pour permettre au transport maritime d’atteindre ses objectifs. Par ailleurs le cadre réglementaire doit offrir une stabilité et une visibilité nécessaires car les armateurs investissent sur de longues périodes : les décisions prises aujourd'hui auront des impacts jusqu’en 2050.