Face à la crise mondiale engendrée par la propagation du coronavirus, les marins et les armateurs sont et resteront mobilisés !
Comme tous les secteurs d’activités, le shipping est fortement impacté par la pandémie actuelle et doit trouver, avec l’aide des Etats, des solutions pour continuer à exercer sa mission d’approvisionnement. 90% du commerce mondial transite par navires : le transport maritime est en effet un maillon indispensable de la chaîne logistique. La semaine dernière, Kitack Lim, secrétaire général de l'Organisation maritime internationale (OMI), annonçait : "En ces temps difficiles, la capacité du secteur à livrer des biens vitaux, notamment des fournitures médicales et des denrées alimentaires, sera essentielle pour répondre à cette pandémie et, à terme, la surmonter".
La problématique des relèves d’équipage constitue la principale difficulté rencontrée par les armateurs. L’International Transport Workers Federation (ITF) et l’International Chamber of Shipping (ICS) ont lancé un appel adressé aux agences des Nations-Unies pour que les marins puissent bénéficier « d'exemptions de toute restriction nationale de voyage, pour rejoindre ou quitter leurs navires, afin de maintenir le fonctionnement des chaines d’approvisionnement mondial ». Quant à eux, les marins du monde entier, représentés par l’ITF, acceptent que leurs contrats puissent être, si besoin, étendus jusqu’à un mois, pendant la période allant du 17 mars au 16 avril (lire le communiqué). Armateurs de France félicite vivement l’engagement sans faille des gens de mer, sans qui les flux logistiques ne pourraient perdurer.
Au niveau national, Armateurs de France salue aussi la souplesse dont font preuve les autorités françaises. La Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, a diffusé hier, une note d’information indiquant de nouvelles dispositions d’urgence afin de permettre la continuité de l’exploitation des navires. Les brevets, certificats, attestations de formation, visas et attestations de reconnaissance des gens de mer, et agréments des organismes de formation professionnelle maritime, délivrés par les autorités maritimes françaises arrivant à échéance pendant la période de l’état d'urgence sanitaire sont prorogées de la fin de leur validité, jusqu'à trois mois après la fin de l'état d'urgence sanitaire. Il en est de même pour la validité des titres et certificats des navires français, y compris le permis de navigation. De bonnes nouvelles puisque ces mesures permettent au secteur d’assurer son rôle vital pendant la pandémie mondiale.
La solidarité des acteurs du shipping ne s’arrête pas là. Certaines compagnies vont encore plus loin et les initiatives se multiplient. Le leader mondial du transport de conteneurs CMA CGM a fait don de 100 000 masques FFP2 à l’Agence Régionale de Santé Île-de-France. OFW Ships mobilise son équipage et transforme son usine d’embouteillage pour produire une solution hydroalcoolique 24/24. En Italie, pays désormais le plus touché par la crise sanitaire, l’armateur Grandi Navi Veloci (GNV) a transformé son navire “Splendid” en hôpital pour accueillir des patients alors que les hôpitaux italiens débordés doivent faire face à un nombre croissant de malades. Autant d’initiatives qui illustrent l’esprit solidaire qui anime les professionnels du shipping.