PREMIER BILAN ANNUEL DU MICA CENTER

Crédit photo : © MICA center

Le MICA Center a publié, en ce début d’année 2020, son premier rapport annuel, intitulé « Piraterie et brigandage maritimes dans le monde ». Un document bilingue conséquent, riche en informations et en ressources précises sur l’état des lieux dans les différentes mers du globe.

 

 

Basé à Brest depuis 2016, le Maritime Information Cooperation & Awareness Center a été créé pour « répondre aux enjeux stratégiques posés par les menaces affectant la sûreté des espaces maritimes1. » Grâce à ses nombreux partenariats internationaux, notamment, dans le cadre de la coopération navale volontaire2, le centre collecte et partage les informations utiles (telles que les zones maritimes à risques, des alertes en cas d’incident, etc ) avec l’ensemble des acteurs du secteur maritime.

 

Ce premier bilan recense tous les actes menaçant la sûreté maritime pour l’année 2019. L’analyse annuelle est tirée à partir des rapports hebdomadaires et mensuels que le centre établit. La compilation de ces rapports permet aux experts de déduire les évolutions et les tendances des différents modes opératoires. Selon le Capitaine de corvette Gilles Chehab « Quels que soient les lieux où ces crimes sont commis, ceux-ci restent motivés par la recherche d’un profit financier ».

Nous vous proposons ci-dessous un extrait des résultats :


 
      
 
« Dans le golfe de Guinée, l’insécurité maritime liée à la piraterie et au brigandage reste élevée, et plus particulièrement au fond du golfe où elle est caractérisée par une recrudescence des enlèvements et le maintien d’un niveau de violence
élevé.
En océan Indien, après le pic de 2011, elle se maintient à un niveau faible. Au large des côtes somaliennes, le nombre d’événements reste marginal.
En 2019, une légère hausse des événements recensés en Asie du Sud Est a été constatée. On observe en particulier de nouveau des attaques menées lors des transits dans le dispositif de séparation du trafic (DST) à l’ouvert du détroit de Malacca.
En Amérique latine, la recrudescence du phénomène constatée depuis trois ans se confirme. En particulier, les larcins augmentent dans les Caraïbes et touchent essentiellement la plaisance. »
 

 

1 : Éditorial du Vice-amiral d’escadre Jean-Louis LOZIER, Mica Center

2 : La coopération navale volontaire (CNV) est une démarche volontaire entre les pouvoirs publics et des acteurs privés du monde maritime, favorisant le partage des informations dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritimes. L’ensemble des parties prenantes à cette CNV constitue un réseau qui a pour but d’échanger des informations et, après exploitation, des analyses visant à :

- renforcer la sécurisation des espaces maritimes sous souveraineté française, des activités et du trafic maritimes français ou d’intérêt pour la France et ses partenaires ;

- identifier  et  anticiper  les  évolutions  des  menaces,  risques  et  opportunités,  par  une  meilleure  connaissance  des activités, licites comme illicites, se déroulant dans tous les espaces maritimes, y compris dans le continuum entre la mer et la terre (connaissance permet anticipation)


 

Pour en savoir +

Consulter le bilan annuel du MICA Center

Consulter l’article du marin sur le même sujet

 

Crédit photo : © MICA center

Date publication: 
Mercredi, 15 janvier, 2020 - 18:00
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