La deuxième édition du colloque « Charente-Maritime Cyber Sécurité » (CMCS) s’est tenue à La Rochelle du 15 au 17 octobre 2019 et s’est attachée à placer l’humain au cœur de la problématique de la cybersécurité sur terre et sur mer.
De nombreux thèmes ont été abordés pendant ces trois journées, notamment les fondamentaux de la cybersécurité, la sécurisation du data lake (méthode de stockage des données utilisée par le big data), la sensibilisation de la théorie à la pratique, mais également, la cartographie des systèmes d’information, l’articulation avec le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et l’homologation au Référentiel Général de Sécurité (RGS).
« La cybersécurité et l’économie bleue : quels enjeux et quelles réponses des acteurs professionnels maritimes ? »
L’après-midi consacré au maritime s’est déroulé autour d’une table ronde1 sur le thème « cybersécurité et économie bleue ». Armateurs de France y était représenté par Nelly Grassin, sa Responsable des affaires techniques, sécurité, sûreté et environnement. Nelly Grassin a profité de cette intervention pour rappeler la nécessité d’appréhender et de prévenir les risques de l’interconnexion croissante qui accompagnent l’arrivée du cyberespace dans le milieu maritime. L’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont permis d’automatiser les processus, de réduire les effectifs, d’améliorer l’efficacité, la rentabilité et |
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la compétitivité du secteur. Mais cette mise en réseau, non maîtrisée, augmente la vulnérabilité intrinsèque et les risques associés des systèmes concernés.
La mise en œuvre d’une réelle politique de cybersécurité est encore embryonnaire dans le secteur maritime, tout comme la définition de normes techniques et juridiques spécifiques applicables au secteur.
Sans attendre, le secteur s’est malgré tout mobilisé :
C’est aussi avec l’arrivée du navire autonome que les dispositifs de cybersécurité devront être renforcés. Ces nouvelles technologies rendent en effet nécessaire une cybersécurité de haut niveau. Le risque est d’ores et déjà bien pris en compte et l’Organisation Maritime Internationale (OMI) s’est saisie du sujet en s’attachant dans un premier temps à créer un cadre légal à ce nouveau type de navigation.
En savoir +
• Première édition du colloque CMCS
• Note de décryptage sur la gestion des cyber-risques maritimes
1 Participants à la table ronde : Benoît MIRONNEAU (Responsable de la Mission Sûreté du Grand Port Maritime de La Rochelle), de Max TESSIER (Directeur général de Ubidreams), de Thomas DU PAYRAT (Directeur adjoint d’Odyssée Développement) de David PASSERAULT (Directeur d’exploitation du Syndicat mixte portuaire de Royan et Bonne Anse) et de Nassim AZZOUT (thèsard sur le navire autonome et la piraterie).
2 ENSM : Ecole Nationale Supérieure Maritime