Depuis le printemps dernier, le Conseil du 18 octobre 2018 était identifié comme une étape majeure dans les négociations de sortie du Royaume-Uni. C’est à cette occasion que l’accord de retrait devait être finalisé, et qu’une déclaration sur les grandes lignes de la future relation entre le Royaume-Uni et les 27 devait être adoptée. Le processus aurait ensuite suivi son cours, avec la ratification de l’accord par les deux parties, et l’instauration d’une période de transition de 21 mois à partir du 30 mars 2019.
L’ambiance n’était pas à l’optimisme avant la réunion des chefs d’Etat : la question irlandaise restait un obstacle majeur. A l’issue du Conseil, le manque de progrès suffisants pour conclure un accord a été confirmé par le président du Conseil, Donald Tusk. Aucune date n’a été évoquée pour un nouveau sommet.
Les armateurs, comme toutes les entreprises mais aussi les administrations et les citoyens, restent donc dans le flou : quel cadre juridique s’appliquera à partir du 30 mars 2019 ? Les entreprises sont invitées à anticiper et à se préparer à tous les scénarios possibles, mais cela nécessiterait des ressources quasi illimitées.
Armateurs de France note donc avec intérêt que le Président du Conseil a déclaré que les négociations se poursuivront ‘dans un esprit positif’ : l’objectif reste de conclure un accord. De plus, il a ouvert la porte à une période de transition plus longue, si les britanniques en font la demande. C’est une avancée très intéressante : cela permettrait aux Etats de mener plus sereinement les négociations sur la future relation, qui seront techniques et donc longues, et aux entreprises de prendre les dispositions nécessaires pour s’adapter au nouveau statut du Royaume-Uni.
Néanmoins, Armateurs de France reste inquiet du risque de non ratification par le Royaume-Uni d’un éventuel accord, en raison des équilibres politiques internes.
Pour en savoir + : l’excellente infographie du Conseil sur les négociations